A propos de nos sportifs

Tokyo, l’Euro, Messi et le Tour de France t’ont perdu cet été ? Laisse-nous te faire un récap clair de l’horizon sportif des derniers mois.

Lola Barberousse

2/2/20224 min read

Un Euro sportivement décevant. 

Tout a commencé un 11 juin à Rome aux alentours de 21 heures pour un Turquie-Italie. Un Euro reporté par le Covid organisé dans 11 pays différents avec des protocoles sanitaires variés, du public et des polémiques l’accompagnant.

Politiquement et sportivement, cet Euro 2020 version 2021 a ébranlé l’Europe dans son intégralité. Alors qu’ils étaient plus que favoris dans la compétition, nos Bleus se sont vus éliminés dès les huitièmes de finales par la Suisse sur un tir au but raté de Mbappé (oui la douleur peut être encore profonde pour certain.e.s). La compétition s’est soldée par une victoire de l’Italie aux tirs aux buts contre l’Angleterre (1-1 ; tab 3-2). Elle est tout de même restée décevante sur le point de vue sportif notamment de la part des Bleus ; la « meilleure attaque du monde » qui alliait Benzema, Griezmann et Mbappé promettant un doublé comme en 98 – 2000 n’a pas été au rendez-vous.

 

Une vague de sport politique qui a secoué et divisé l’Europe.

Au-delà du sport qui rassemble ou divise les populations, l’Euro a été un spectacle de l’Europe politique et de son déclin. Les polémiques ont fusé pendant un mois de compétition, de « Black Lives Matter » à l’illumination du stade de Munich en passant par des cris d’animaux racistes, banderoles homophobes et des actions de Greenpeace. Mais si une fracture s’est bien dessinée au moment de la compétition c’est celle des illuminations de Munich. Nous sommes le 15 juin quand en Hongrie une loi est adoptée assimilant l’homosexualité à la pornographie l’interdisant ainsi aux mineur.es. Plus que choquante, cette loi a suscité beaucoup de réactions dans l’Union Européenne. 13 pays, dont la France, ont signé une déclaration pour que la Cour de Justice Européenne agisse. À l’occasion du match de poule Allemagne-Hongrie se déroulant à Munich, la Fédération de football allemande a manifesté la volonté d’éclairer l’Allianz Arena aux couleurs de la communauté LGBT+ pour leur exprimer un soutien fort et inconditionnel. Cependant, l’UEFA a manifesté une neutralité politique pour refuser cette demande créant ainsi une forte polémique sur la non-volonté de l’Europe sportive de se placer contre les discriminations. En réponse, 11 000 drapeaux aux couleurs LGBT+ ont été distribuées à l’entrée du stade et des monuments et stades de toute l’Allemagne ont été illuminés. Les sportifs, quant à eux, n’ont pas spécialement pris position mise à part Antoine Griezmann qui a manifesté son soutien à Munich sur Twitter ou Gary Lineker qui a appelé à ignorer l’interdiction de l’UEFA.

 

Des Jeux Olympiques inédits 

Eux aussi ont été reportés par la pandémie, les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en 2021 ont signé l’ouverture d’une nouvelle ère de l’olympisme. Alors que l’on attendait des performances sportives, les résultats des athlètes français ont parfois pu décevoir. Roland Garros et l’élimination de tous les Français dès la première semaine de tournoi avait annoncé la couleur d’une haute performance sportive française en déclin. Néanmoins, la France s’en est sortie 8ème du classement général des médailles avec 33 médailles dont 10 d’or. Si les résultats dans certains sports auraient pu être bien meilleurs, c’est le sport collectif dans son ensemble qui a fait vibrer les Français depuis Paris. Que ce soit en basket où les Bleus ont arraché une médaille d’argent face aux États-Unis ou en Handball féminin et masculin où les équipes de France ont été sacrées championnes olympiques mais aussi en volley où les Français ont arraché une première médaille olympique pour la discipline ; et en or ! Les Français ont brillé sur les terrains des sports collectifs rassurant le niveau de haute performance dont ils étaient capables.

Une mise en lumière d’un mal être sportif.

Mais au-delà du sport, ces Jeux et plus généralement cet été ont mis en évidence un nouvel aspect : la santé mentale des sportifs.

Le 2 juin dernier, en plein tournoi de Roland Garros, Naomi Osaka déclare forfait. Au premier abord du fait de son absence à de nombreuses conférences de presse mais aussi du fait de ses nombreux épisodes dépressifs de sa santé mentale qu’elle juge fragile. Par cet abandon, elle incarne les revendications des sportifs sur leur santé mentale en s’exprimant sur Twitter. Mais ce n’est pas la seule à déclarer forfait pour des raisons de santé mentale.

Elle a créé une onde de choc médiatique en renonçant au concours commun puis aux épreuves de barres, saut et sol ; la championne olympique de Rio, Simone Biles a une nouvelle fois mis en avant la nécessité d’une bonne santé mentale. On s’attendait à des performances telles qu’il y a 5 ans, mais cela n’a pas été le cas ; la sportive a déclaré forfait rapidement mettant en avant sa santé mentale et sa perte de confiance en elle. « La santé physique c’est la santé mentale » a-t-elle déclaré. Elle a tout de même participé au concours de poutre où elle a décroché une médaille de bronze.

Cet été nous a donc dévoilé une facette inédite du sport mettant en avant la santé mentale et le bien être des sportifs avant leurs propres performances sportives.